Depuis les années cinquante, on nous a conseillé de pratiquer des productions de masse en Bretagne. Et on nous y a aidé. Aidé à investir massivement dans quelques secteurs de production qui ont fait vivre, plutôt bien globalement, nos campagnes et pas seulement, durant quelques décennies. Mais la mondialisation est arrivée, de plus en plus précise, de plus en plus globale. Et a très logiquement mis à mal ce tissu agricole et agroalimentaire breton.
Depuis plusieurs années déjà, il faut bien l’admettre, il est de plus en plus difficile de lutter en Bretagne face aux productions agricoles de masse de pays dits émergents. De plus en plus nombreux et de mieux en mieux organisés.
Produire du poulet de consommation courante est plus aisé et économique dans beaucoup de pays, et ne l’est plus en Bretagne. Il en est de même du porc et de la production de lait par exemple. Nos agriculteurs sont, comme tous les autres secteurs de notre économie bretonne, ensevelis sous les contraintes administratives et les charges. Dans un marché devenu mondial. Continuer à produire et commercialiser du produit tout venant dans de telles conditions est suicidaire. (…)