29 Juin 2018 | À la une
Fernand Braudel s’en désolait déjà dans son œuvre monumentale « L’Identité de la France » : sur le temps long de son histoire, notre pays a « raté la mer ». La France a pourtant tout, en termes de situation géographique, pour être une très grande puissance maritime. Qu’il s’agisse de la grande façade Atlantique, de la Bretagne, du Sud méditerranéen, ou encore de la Normandie et du Nord, la très large majorité des limites territoriales de la métropole sont des côtes. A cela s’ajoutent les territoires ultramarins, de sorte que notre domaine maritime est aujourd’hui le deuxième plus vaste au monde, tandis que notre domaine sous-marin s’est hissé récemment au premier rang mondial.
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Article de Thomas Guenolé paru sur marianne.net
26 Juin 2018 | À la une
L’image du droit des affaires et de l’expertise fiscale est souvent associée à la loi immédiate et forcément réactive du temps, à la capacité du professionnel à gérer le temps des lois et des affaires. Hervé Orhan, bien sûr, maîtrisait parfaitement tout cela et sa discipline. Son investissement à la tête de Fidal Bretagne et son professionnalisme ont permis à la société qu’il dirigeait de connaître une croissance d’exception. A l’échelle régionale, la plus forte du groupe.
Mais Hervé était aussi un visionnaire qui s’interrogeait sans cesse sur le sens et la portée des mots (Que sont les « valeurs », « De quoi sommes-nous riches » ?, « Qu’est-ce que la transmission » ?…) et ouvrait sans cesse de nouvelles perspectives et des actions (le fonds Bretagne Atlantique Ambition par exemple). Sa volonté permanente d’apporter aux autres, de croiser les regards et d’ouvrir par exemple le champ de la fiscalité à des sujets aussi pointus et divers que la philosophie, l’art, les neurosciences, les innovations numériques, etc. en faisait un défricheur d’horizon et un pionnier pour accompagner cette réflexion d’actions tangibles et particulièrement efficaces. Hervé était un des piliers de notre association, prenant toujours du temps pour enrichir nos travaux et actions prospectives.
Suite à sa disparition soudaine, l’équipe de Bretagne Prospective est bouleversée et lui rend collectivement hommage pour son apport, son humanité et précisément ses valeurs.
Elle adresse toutes ses condoléances à sa famille et aux membres de la société.
Jean Ollivro. Bretagne Prospective
23 Juin 2018 | À la une
Ur vezh. Une honte. Voilà désormais que des jeunes qui ont réalisé leurs études en breton n’ont pas le droit de passer leur bac en breton.
Voilà donc, dans « la » patrie des droits de l’homme, la situation en 2018.
A force de persévérance (la première école Diwan est créée sans l’aval de l’Etat, le lycée Diwan de Carhaix est notamment lancé grâce aux Vieilles Charrues…), quelques jeunes Bretons ont au forceps tout simplement le droit de parler une langue. La Bretagne attend depuis des décennies une simple reconnaissance et un droit élémentaire reconnu partout en Europe.
Mais voilà. En France c’est non. Sous de nouveaux mobiles, le Rectorat leur « interdit » pour le baccalauréat de composer en breton. C’est interdit. C’est écrit. Un jeune qui a, depuis plusieurs années, eu enfin le droit de préparer un examen avec une langue va être évalué avec une autre. Il n’a pas le droit. Vous avez bien lu.
Mais dans quel Etat sommes-nous ? On se croirait en 1925 au temps de De Monzie (« Pour l’unité linguistique de la France, la langue bretonne doit disparaître »). Le Président ne vient-il pas de déclarer à Quimper (en 2018 quand même) que la langue bretonne « n’était plus » (sic !) une « menace » (sic) pour la République ? Mais où sont les Parisiens ? De quoi ces gens ont-ils peur ? D’une culture, d’une langue, d’une identité qui n’est pas la leur ? Qu’ils ne connaissent pas ? Comment expliquer en 2018 que cet Etat toujours prompt à donner des grandes leçons de « démocratie » au monde entier soit aussi archaïque, figé, pour tout dire insupportable.
Ah la « France ». Ce magnifique pays des « Droits de l’Homme ». Jusqu’où cette farce ira-telle ?
On ne peut que saluer le courage de ces quinze jeunes qui disent non. Oui, ils risquent leur année. Mais ils partent au combat. Quand la porte de la démocratie est fermée, ils tentent de l’ouvrir ailleurs.
Jean Ollivro, Bretagne Prospective
19 Juin 2018 | À la une
Pour un Pacte girondin en Bretagne, par Jean-Michel Le Boulanger
« J’ai remis récemment au Président de la Région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard, un dossier rédigé par un groupe de travail formé de quatorze élus de tous les bords politiques de l’Assemblée régionale (hors FN) sur la question de la différenciation.
Le propos du groupe de travail, que je présidais, est simple. Sans rien abandonner des vœux émis par le Conseil régional (B5, Assemblée de Bretagne, Charte des langues européennes…), nous souhaitons simplement dans ce document répondre au Président de la République qui a affirmé à plusieurs reprises souhaiter nouer « des accords de confiance » avec les territoires. « Osons conclure de vrais pactes girondins fondés sur la confiance et sur la responsabilité », disait-il le 3 juillet 2017. Depuis, le gouvernement a engagé une réforme constitutionnelle intégrant l’idée d’une « différenciation », au nom d’une meilleure efficacité de l’action publique.
Article publié sur nhu.bzh
15 Juin 2018 | À la une
Emmanuel Macron souhaite conclure un nouveau « pacte girondin » avec les régions en permettant un droit à la différenciation. Le conseil régional de Bretagne a saisi l’opportunité. Un groupe de travail vient de remettre ce lundi un rapport contenant 29 pistes d’expérimentation.
En février dernier, en déplacement en Corse, le chef de l’Etat a souhaité donner des gages sur la décentralisation en défendant un nouveau « pacte girondin » avec les régions. Dans ce nouveau contrat de confiance, une clause importante: le droit à la différenciation. Pour la Bretagne, souvent lestée par un jacobinisme latent, il y a donc désormais une fenêtre de tir.
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Article de Robin Durand publié sur le site de France 3
12 Juin 2018 | À la une
Les Bretons ont besoin d’eau ? Leurs légumes oui ! Les légumiers réclament un accès à l’eau pour assurer la pérennité de la filière. Si la bonne volonté est de mise pour protéger la ressource, respecter les règles et protéger l’environnement, les demandes d’autorisation de retenues collinaires se font, elles, très pressantes.
Et oui, herbe et légumes ne poussent pas tout seuls en Bretagne, malgré une pluviométrie record à faire pâlir les producteurs du Sud-Ouest…
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Article de Hélène Bonneau publié sur le site Terra.bzh