La Loire-Atlantique est-elle culturellement en Bretagne ?

Lorsque le débat « Nantes est-elle en Bretagne ? » arrive au coin d’une conversation, les interlocuteurs ont tendance à émettre des arguments très factuels, et difficilement contestables. Non, la Loire-Atlantique n’est pas administrativement en Bretagne. Oui, elle l’est historiquement. Cependant la question de la culture ne vient pas d’emblée. Plus complexe, moins factuelle, dont les arguments nécessiteraient de la nuance. Pourtant la question mérite d’être posée, sommes-nous en droit de considérer la Loire-Atlantique comme culturellement bretonne ?

 

Rappelons d’abord que ce qui nous entoure en Loire-Atlantique rappelle rapidement que le territoire fut un jour en Bretagne. Tout ce qui relève du patrimoine ne trompe pas : les Marches de Bretagne, le château des ducs de Bretagne, la Chambre des comptes de Bretagne. Mentionnons aussi la toponymie brittophone dans le pays de Guérande, ainsi que les communes « de Bretagne » comme Fay ou Temple. On retrouve aussi beaucoup de noms de famille bretons dans les 300 noms les plus courants de la Loire-Atlantique : Allaire, Briand, Guiheneuf, Hervé, Hervouet, Hervy, Le Goff, Jouan, Legal, Lehuédé, Mainguy, Rio. Quiconque souhaite trouver des traces d’un passé breton dans le département n’a qu’à se pencher pour en trouver.

 

Au-delà du patrimoine, on trouve la Bretagne dans ce qu’elle a de revendicatif. C’est le cas du Gwenn ha du par exemple. En effet, le drapeau breton est présent partout en Loire-Atlantique : mairies, habitations, manifestations, plaques d’immatriculation, façades de commerce, cartes postales etc… La présence de ce drapeau est cohérente, une des bandes blanches du drapeau représentant l’évêché de Nantes. Dans la même idée, on trouve nombre de communes qui présente le nom de leur ville en bilingue français/breton, à l’image de Nantes. Il y a une volonté d’affirmer la Loire-Atlantique comme bretonne, en y rendant visibles les symboles de la Bretagne.

 

A côté du patrimoine et de ce qui relève du symbole, il y a la vie quotidienne. C’est peut-être là qu’est le fond de la confusion. Des éléments relient clairement la Loire-Atlantique à la culture bretonne. On trouve 6 000 locuteurs brittophones sur le territoire. Le gallo persiste aussi dans certaines parties, avec 14% de personnes sachant le parler dans le canton de Châteaubriant-Ancenis. Un nombre non-négligeable de bagadoù et de cercles celtiques existe aussi dans le département. Mais l’habitant de Loire-Atlantique trouvera peu de culture bretonne dans son quotidien. Partageant le même mode de vie et les mêmes références que dans le reste de la France, voire de l’Occident. Les loisirs, les centres d’intérêt, la façon de consommer, de s’habiller, de s’exprimer, le rapport à la nature, à la spiritualité, tout cela se standardise, laissant moins de place à la culture bretonne. Tout cela amène un grand bouleversement dans notre rapport à la culture. Il y a cent ans on était breton avant d’être occidental, aujourd’hui on tend vers la sentence opposée, voilà la profonde confusion. Cette perturbation s’applique à tous les départements bretons, à des degrés différents. Ainsi un finistérien a peut-être plus de chance de côtoyer la culture bretonne dans son quotidien mais la Loire-Atlantique n’est probablement pas « moins bretonne » que l’Ille-et-Villaine d’un point de vue culturel.

 

Le patrimoine de Loire-Atlantique reste breton, et il faudrait détruire les châteaux et modifier la toponymie pour changer cela. La revendication bretonne, par ses symboles, rappelle chaque instant que la majorité des habitants de Loire-Atlantique se sent toujours bretonne. Si la « question bretonne » demeure une question, c’est qu’il y a une confusion culturelle. La Loire-Atlantique reste culturellement en Bretagne, du moins autant qu’on peut l’être dans un monde globalisé. La culture bretonne semble si petite face à l’immensité de la globalisation, pourtant elle est bien là.

 

 

Ha breizhat eo Liger-Atlantel ez sevenadurel ?

Pa erru an tabut “E Breizh emañ Naoned ?” e korn ur gaozeadenn, an daou gendivizer zo techet da ezteurel arguzennoù devoudel, diaes da enebiñ outo. Ket, Liger-Atlantel n’emañ ket e Breizh ez amaezhel. Ya, ez istorel ez eo. Hogen argraf ar sevenadur ne deu ket diouzhtu. Luzietoc’h, nebeutoc’h devoudel, gant arguzennoù a emplegfe bezañ arlivet. Koulskoude ar goulenn a zellez da vezañ savet, hag ar gwir hon eus da zesellout Liger-Atlantel evel breizhat ez sevenadurel ?

 

Ar pezh hor gronn e Liger-Atlantel a zegas soñj prim a-walc’h eo bet an tiriad e Breizh un deiz bennak. Tout ar pezh a sell ouzh ar glad na douell ket : Marzhoù Breizh, Kastell Duged Breizh, Kambr kontoù Breizh. Al lec’hanvouriezh vrezhonek e Bro-Wenrann a c’heller menegiñ ivez, hag ar c’humunioù “de Bretagne” evel e Faouell pe e Templ. Anvioù familh breizhat a gaver kalz en 300 anv poblekañ e Liger-Atlantel  : Allaire, Briand, Guiheneuf, Hervé, Hervouet, Hervy, Le Goff, Jouan, Legal, Lehuédé, Mainguy, Rio. An neb a c’hoanta kavout roudoù un amzer dremenet vreizhat en departamant n’en deus nemet da stouiñ evit o c’havout.

 

Ouzhpenn ar glad, e kaver Breizh er pezh he deus an arc’haduriekañ. Gwir eo evit ar Gwenn ha du da skouer. Banniel Breizh zo amañ e pep lec’h e Liger-Atlantel : tiez-kêr, annezioù, diskeladegoù, plakennoù marilh, tal a-raok ar c’henwerzhoù, kartennoù post h.a… Bezañs ar banniel-mañ zo poellek, eskopti Naoned a vez aroueziet gant unan eus bandennoù gwenn ar banniel. Gant an hevelep mennozh, kavet e vez ur bern kumunioù a ginnig anv o c’hêr e divyezhek galleg/brezhoneg, Naoned da skouer. Ur c’hoant da embann ul Liger-Atlantel breizhat zo, o lakaat arouezioù Breizh hewel.

 

E maez ar glad hag ar pezh a glot gant an arouez, e vez ar vuhez pemdeziek. Amañ emañ deun an digompren. Elfennoù ‘zo a liamm war-eeun Liger-Atlantel gant sevenadur Breizh. 6 000 brezhoneger zo war an tiriad. Derc’hel a ra ar gallaoueg e lodennoù ‘zo, gant 14% a dud o c’houzout e gomz e kanton Kastellbriant-Ankeniz. Un niver bras a-walc’h a vagadoù hag a gelc’hioù keltiek a vez ivez en departamant. Annezad Liger-Atlantel na gavo ket kalz a sevenadur breizhat en e vuhez pemdeziek avat. An hevelep doare bevañ hag an hevelep daveoù ha peurest Frañs pe zoken ar C’hornog. Ar goaroù, an deurioù, an doare da veveziñ, da wiskañ, da gomz, an darempred d’an natur, d’ar speredelezh, peptra vez skoueriekaet, o leuskel nebeutoc’h a blas d’ar sevenadur breizhat. Un trefu bras vez degaset en hon darempred d’ar sevenadur eta. Kant bloaz ‘zo e oamp Breizhad a-raok bezañ Kornogad, eilpennet eo bet an traoù abaoe, setu ar strafuilh don. An trubuilh-se a vez adkavet e holl zepartamantoù Breizh, gant liveoù disheñvel. Un annezad eus Penn-ar-bed en deus marteze muioc’h a chañsoù da gejañ gant ar sevenadur breizhat en e vuhez pemdeziek eta, met Liger-Atlantel n’eo ket “nebeutoc’h breizhat” eget Il-ha-Gwilun ez sevenadurel.

 

Breizhat e chom ar glad e Liger-Atlantel, ha ret e vefe distruj ar c’hestell hag erlec’hiañ al lec’hanvouriezh a-benn cheñch se. An arc’hadur breizhat, dre e arouezioù, a zegas da soñj en em sant Breizhad brasañ niver annezidi Liger-Atlantel. Mar chom “an argraf breizhat” un argraf, an trefuilh sevenadurel zo e kaoz. Breizhat e chom Liger-Atlantel ez sevenadurel, kement a ma c’heller chom en ur bed bloc’helaet. Ar sevenadur breizhat a seblant bezañ ken bihan da geñver meurded ar bloc’heladur, neoazh amañ emañ.

 

Ismael Morvan

 

N’hésitez pas à répondre à ce court questionnaire sur le sentiment breton en Loire-Atlantique : https://form.dragnsurvey.com/survey/r/1c5d4eb1

100 000 adresses mail affichent le .bzh

L’extension internet .bzh continue à séduire des entreprises, des collectivités, des associations et des particuliers. Portée par une bonne dynamique, elle a franchi le cap des 100 000 adresses adossées au .bzh, lancé en 2014, avec l’assentiment  de l’organisme de référence, l’ICANN,  régulateur de la Toile.
« Avec les périodes successives de confinement et l’essor de la vente en ligne, de nombreuses entreprises n’ont pas eu d’autre choix que de créer des sites marchands. Et avec ce développement du e-commerce, nombre de dirigeants et de créateurs d’entreprise ont trouvé opportun de coller le .bzh et plus globalement la Bretagne à l’identité de leur établissement, de leur marque », assure David Lesvenan, président de l’association .bzh, implantée à Quimper.

L’intégralité de l’article

Article de Stéphane Le Tyrant publié sur actu.fr

Mon Tro Breizh lauréat du prix langue bretonne de Produit en Bretagne

Mon Tro Breizh lauréat du prix langue bretonne de Produit en Bretagne

Hier à Quimper, a été remis le 10e Prix ambassadeur de la langue bretonne. Il récompense chaque année un membre de Produit en Bretagne qui valorise de façon forte et originale la langue bretonne dans son activité.

Dans son communiqué, Produit en Bretagne réaffirme que « La langue bretonne est un facteur essentiel de notre identité ». L’association tient à rappeler que la langue bretonne concerne l’entreprise à deux niveaux : « D’abord parce qu’une entreprise, c’est un ensemble de collaborateurs qui partagent les attentes de la société bretonne et ensuite parce que la différenciation est pour l’entreprise un levier d’attractivité pour le recrutement dans la compétition commerciale. » L’association affirme clairement et avec force que la langue bretonne doit figurer dans le marketing des entreprises bretonnes.

L’intégralité de l’article

Article de Philippe Argouarch publié sur abp.bzh

Questionnaire sur le sentiment d’appartenance à la Bretagne en Loire-Atlantique

Dans le cadre d’un stage au sein de Bretagne Prospective, Ismaël Morvan effectue une étude sur le sentiment d’appartenance à la Bretagne en Loire-Atlantique. L’idée est d’estimer le nombre de personnes se sentant liées à la Bretagne et surtout d’avoir des informations plus détaillées sur la manière dont s’exprime ce sentiment d’appartenance : s’il est plutôt urbain ou rural, s’il y a un lien étroit entre la participation à des événements culturels bretons et le fait de se sentir proche de cette culture, si les citoyens arrivés récemment en Loire-Atlantique se sentent bretons, si cela touche plutôt les jeunes générations etc… Le but est de comprendre ce qui se cache derrière les simples déclarations « je me sens breton » ou « je ne me sens pas breton ».

Si vous êtes habitant de Loire-Atlantique, n’hésitez pas à répondre à ce court questionnaire !

E stern va frantad micherel e Breizh Diawel e kasan da benn ur studiadenn a-zivout ar santad perzhouriezh e Breizh e Liger-Atlantel. Ar mennozh zo prizañ an niver a dud o santout ul liamm gant Breizh ha dreist-holl kaout titouroù munudaouetoc’h gant an doare ma vez eztaolet ar santad perzhouriezh : mard eo kentoc’h kêriek pe bloueek, mar bez ul liamm strizh etre ar c’hemer perzh e darvoudoù sevenadurel breizhat hag ar fed da santout e vezer tost diouzh ar sevenadur-se, mar bez an nevez keodedourion a Liger-Atlantel oc’h en em santout breizhat, mar sell kentoc’h ouzh ar remziadoù yaouank h.a… Ar pal zo kompren ar pezh zo a-dreñv an dislkeriadennoù “breizhat en em santan” pe “n’en em santan ket breizhat”.

Mar annezit e Liger-Atlantel na dermit ket da respont d’ar c’houlennaoueg verr-mañ !

https://form.dragnsurvey.com/survey/r/1c5d4eb1

 

 

« Les pays de Bretagne – Racines de notre futur » sur TVR, Tébéo et Tébésud

A l’occasion de la sortie du livre « Les pays de Bretagne – Racines de notre futur », qui vient d’être édité par Bretagne Prospective, Stéphane Besnier a réalisé pour TVR, Tébéo et Tébésud dans le cadre de l’émission 7 en Bretagne une interview de la secrétaire générale de Bretagne Prospective, Isabelle Camillerapp et de l’un de ses administrateurs, Bernard Hommerie.

Voici le lien pour l’écouter

Les Pays de Bretagne : racines de notre futur – Commandez le nouveau livre de Bretagne Prospective

Les Pays de Bretagne : racines de notre futur – Commandez le nouveau livre de Bretagne Prospective

Les pays sont sans doute ceux qui se fondent le plus profondément dans l’âme des gens. C’est, pour chaque Breton, une façon d’affirmer son appartenance à une terre, des racines, des traditions, un style de vie. C’est aussi un levier territorial, économique, culturel pour rappeler qu’il existe un lien-étape entre les métropoles et les campagnes, à l’heure où les politiques d’aménagement du territoire font fi des particularismes locaux pour privilégier le concept aventureux - et très problématique - des grandes aires urbaines.

Bretagne Prospective s’est collectivement penchée sur cette question et édite aujourd’hui un ouvrage qui propose une autre façon de penser nos territoires.

C’est un ouvrage auquel 66 contributeurs ont participé, connus ou non, engagés ou simples citoyens. Bretagne Prospective a réuni plusieurs groupes de travail sur chaque pays de la région Bretagne. Leurs conclusions sont claires : il n’y a aucune raison que l’oubli volontaire ou contraint des pays bretons soit une fatalité. Les pays de Bretagne existent et sont vivants. Ils peuvent – ou doivent – devenir le socle d’une Bretagne équilibrée, cohérente, se retrouvant unie dans une diversité reconnue et revendiquée.

Cet ouvrage collectif conçu et édité par Bretagne Prospective le souligne : à travers leur personnalité, leurs réussites, leur histoire, leurs ambitions et leurs différences, les Pays peuvent être une vraie chance pour la Bretagne. L’occasion rêvée de penser juste pour agir autrement. Pour peu que la Bretagne institutionnelle reconnaisse elle aussi sa chance d’avoir des Pays. Et change de paradigme.

Les pays de Bretagne : racines de notre futur, 276 p., Éditions Diawel

16 € – A commander sur https://www.coop-breizh.fr/10265-les-pays-de-bretagne-racines-de-notre-futur-9791093537030.html