26 Mar 2019 | Actualités
Philosophe et historienne d’origine bretonne, spécialiste de la Révolution, observatrice avisée de son époque, Mona Ozouf publie « Portrait d’une historienne ». Elle était l’invitée de l’émission « Boomerang » d’Augustin Trapenard. L’occasion de parler Bretagne.
Qu’est-ce qu’être français pour vous ?
Mona Ozouf : « Vous avez le chic pour poser la question océanique (rires). Il faudrait un traité de philosophie pour y répondre. Si j’avais à définir l’identité française, je dirai que c’est le pays de la littérature, des femmes, d’une certaine forme de civilité… Ce en quoi ce que je dis est extrêmement loin de ce qui s’exprime dans la rue aujourd’hui. »
Avec quelle idée de la France avez-vous grandi ?
Mona Ozouf : « Une idée qui avait de quoi me rendre perplexe sur le sentiment national, parce que j’ai été élevée dans une famille d’instituteurs bretons dans le public, mais mon père était un militant de l’idée régionale, peut-être même frottée d’autonomie. La France n’était pas « la maison ». Elle n’était pas très amicale. »
Être breton rimait avec un sentiment de honte, d’où venait-elle ?
Mona Ozouf : « Elle venait du portrait de la Bretagne qu’ont longtemps fait les écrivains. Dans la littérature, les Bretons étaient des « corps mal lavés », « des esprits grossiers » et des êtres qui ne pouvaient parler leur langue qu’avec un bâillon dans la bouche disait Mérimée. Cette image de la Bretagne répandue par ces écrivains français, j’ai appris très jeune à la détester. Par exemple, une des détestations à la maison était Mme de Sévigné qui avait osé dire de nous les Bretons : « ‘mea culpa’, c’est le seul mot de français qu’ils sachent ! » Enfant j’avais la tête pleine de ce sentiment. »
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Article publié sur France Inter.
23 Mar 2019 | À la une, Actualités
Depuis 3 ans, Breizh 5/5 et Bretagne prospective organise les rencontres de la Bretagne à Pontivy. La dernière édition a permis de réunir plus de 150 personnes ainsi qu’une trentaine d’exposants.
Leurs échanges, leurs réflexions sur des thèmes tels que l’économie de proximité, le tourisme, ou les langues permettent d’envisager des actions très concrètes.
C’est ce qui nous donne envie d’aller plus loin et de vous inviter en novembre prochain pour faire grandir la Bretagne !
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23 Mar 2019 | À la une, Actualités
Bretagne Prospective vous propose à nouveau d’embarquer à la rencontre de certains de ceux qui choisissent de s’identifier à cette région qui bouge.
Pour cette sixième escale de « construire une réalité utile », nous découvrons l’association « Mignoned ar brezhoneg » basée à Vannes (Propos recueillis auprès de Divi Kerneis).
La vie et l’avenir d’une langue s’apprécient à leur degré d’intégration dans la vie quotidienne. Un enjeu fondamental pour la langue bretonne, dont le nombre de locuteurs a diminué de près de 16% entre 1997 et 2018 (selon sondage TMO). La plateforme « Stal.bzh », sera lancée le 8 Juin prochain lors de Gouel Broadel ar Brezhoneg (La fête de la langue bretonne) à Langoned, par l’association « Mignoned ar brezhoneg ». Ce projet propose de relever ce défi et de mettre en lumière les entreprises qui font le choix de soutenir, de porter et faire vivre la langue bretonne au quotidien.
Relever le défi de la langue
Fondée en 2013 avec la volonté « d’être un outil au service de la langue », l’association « Mignoned ar brezhoneg » (littéralement « les amis de la langue bretonne ») s’engage sur les cinq départements pour la réappropriation du breton par la société civile et notamment par les entreprises.
Et c’est justement vers ces dernières que se positionne aujourd’hui l’association qui compte 38 membres. Certes, de nombreuses structures font un travail quotidien formidable pour la promotion de la langue, son enseignement et son animation. Mais le monde économique reste encore largement inexploré. Pourtant, un nombre croissant de professionnels n’hésitent plus à franchir le pas et utilisent le breton dans leur communication voire dans la vie interne de leur société.
La langue dans le monde économique
C’est fort de ce constat que l’association, dont les bureaux sont installés à Vannes, a décidé d’accompagner les acteurs. Son réseau de professionnels bilingues lui permet de proposer des services de qualité pour la conception et la traduction de campagnes de communication.
Vecteur de différenciation positive, le breton est générateur de valeurs tant symboliques qu’économiques. En effet, il recèle de véritables pépites de marketing pouvant booster l’économie locale en assurant à la langue un bel avenir.
Mettre en lumière les bonnes initiatives
Aujourd’hui, l’association déclarée d’intérêt général, se lance un nouveau défi avec le lancement en Juin prochain de la plateforme « Stal.bzh ». Il s’agit de mettre en lumière tous les amis de la langue dans le monde économique. Qu’elles soutiennent la langue ou l’utilisent dans leur quotidien, nos entreprises sont d’ores et déjà invitées à s’inscrire. Les utilisateurs du site, bretonnants ou non, pourront ainsi diriger leurs actes d’achat vers ces entreprises.
Un mariage unique en Bretagne mais qui connaît déjà un très large succès au Pays Basque où « l’eusko » (une monnaie locale) valorise l’économie en langue basque.
Avec « Stal.bzh », nous pourrons donc très prochainement soutenir notre économie, notre culture et notre langue pour faire grandir la Bretagne.
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Loïck Roulaud
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Babigoù Breizh : le breton comme un jeu d’enfant !
Breizh Barter : ça troque en Bretagne !
Breizh Wash : la lessive qui prend soin de la Bretagne
A la rencontre de « Reder Bro »
A la rencontre du .bzh
21 Mar 2019 | À la une, Actualités
Mercredi 20 Mars 2019, Loïck Roulaud, chargé de mission au sein de Bretagne prospective, était sur le plateau de l’émission « l’instant T » pour évoque la question du « Breizh marketing ». Une réflexion qui suit un travail de plusieurs mois de l’association sur le terrain à la rencontre des acteurs qui s’identifient à cette région qui bouge.
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21 Mar 2019 | Actualités
Le Brestois Loïck Roulaud a travaillé, pendant quatre mois, au sein du laboratoire d’idées Bretagne prospective, sur une étude portant sur l’utilisation des mots « Breizh » et « Bretagne » dans les noms des entreprises. Il anime ce jeudi à Quimper une conférence sur la question (*).
Combien d’entreprises ont le mot « Breizh » dans leur nom ?
Nous pouvons avoir un ordre d’idée par le biais d’indicateurs comme le greffe des entreprises ou encore l’Inpi (Institut national de la propriété intellectuelle, NDLR). Ils comportent des limites car certains artisans ne vont pas voir l’intérêt de protéger leur nom de marque. Sur l’Inpi, 789 entités sont enregistrées en « Breizh » et 951 pour « Bretagne ». Quand on parle de marketing et ancrage régional, on élimine l’île de France et Paris, qui sont des objets internationaux. Paris, par exemple, est recensé 14 000 fois. En guise de comparaison, pour la Corse et le Pays Basque, les chiffres sont nettement inférieurs : 500 pour Corse et 200 à 300 pour Pays Basque. Le phénomène s’inscrit vraiment en Bretagne, d’une manière très forte que l’on ne retrouve pas forcément dans d’autres régions.
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Article d’Hélène Caroff publié sur Le Télégramme
20 Mar 2019 | À la une
Voici l’hommage que Jean-Michel Le Boulanger, vice-président de la Région Bretagne en charge de la culture, a rendu à Yann-Fañch Kemener le 19 mars à Ste-Tréphine. Un très beau texte.
Yann-Fañch,
Regarde, Yann-Fañch, ils sont si nombreux réunis aujourd’hui à Sainte-Tréphine ceux qui, saluant ta dépouille, veulent te remercier pour l’œuvre immense que tu as accomplie.
(suite…)
19 Mar 2019 | Actualités
Mettre à la portée du plus grand nombre d’enfants des histoires intelligentes les ouvrant au monde, telle est l’ambition de L’Avion de papier. En pleine prospection pour densifier son réseau de points de vente, la maison d’édition prépare aussi une nouvelle collection autour de l’environnement.
Ca n’est pas donné à tout le monde d’assurer la promotion de son entreprise durant… « Question pour un champion ». Sébastien Quéré l’a fait récemment et a reçu de nombreux appels au lendemain de son passage dans l’émission phare de France 3.
Il faut dire que le pitch de L’Avion de papier a de quoi séduire. La jeune entreprise quimpéroise édite des livres pour enfants (de 3 à 10 ans), fabriqués en Bretagne et vendus à 2 €.
L’intégralité de l’article
Article de Julie Menez publié sur le site de La Bretagne Economique
17 Mar 2019 | Actualités
La littérature est très riche au sujet du manager de demain qui devra piloter par le sens, être agile, travailler avec plus d’horizontalité et de collaboratif… Au regard des organisations actuelles, ces nouvelles orientations sont perçues comme un véritable changement de cap.
Plusieurs adhérents de Bretagne Prospective ont souhaité se pencher sur ces évolutions et les croiser avec les valeurs qui font l’identité de la culture bretonne. Après plusieurs séances de travail sur le thème « culture bretonne et management », ils nous livreront leurs pistes de réflexion qu’ils partageront avec Franck ZAL, chercheur et fondateur de la société Hemarina, basée à Morlaix et dont les innovations médicales proposées à partir d’un ver marin intéressent aujourd’hui le monde entier !
Vous voulez en savoir plus ? Nous vous donnons rendez-vous le 10 avril à 18h30 en gare de Rennes.
Le nombre de places étant limité, merci de vous inscrire auprès de contact@bretagne-prospective.bzh
15 Mar 2019 | Actualités
Cette semaine, nous vous proposons un nouvel épisode de notre série « Construire une réalité utile ».
Au programme, les langues de Bretagne : le breton et le gallo en chiffres.
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15 Mar 2019 | À la une, Actualités
Bretagne Prospective vous propose à nouveau d’embarquer à la rencontre de certains de ceux qui choisissent de s’identifier à cette région qui bouge.
Pour cette cinquième escale de « Construire une réalité utile », nous découvrons l’association « Babigoù Breizh » à Vannes.
Le 26 mars prochain, une nouvelle crèche immersive en langue bretonne va ouvrir ses portes à Rennes. Il s’agit de la troisième du genre en Bretagne, après celles de Vannes et de Saint-Herblain. Créée en 2007, c’est l’association « Babigoù Breizh » qui porte ces différents projets et offre à des jeunes enfants (bientôt trente-six avec Rennes) et leurs parents un service de crèche unique.
Unique en Bretagne
Avec près de 7 000 enfants intégrant chaque année une filière bilingue en maternelle, la demande en structures d’accompagnements en breton pour la petite enfance est forte. Pourtant le constat est sans appel : avant 2011, les parents ne pouvaient pas inscrire leurs enfants dans des crèches bilingues. C’est aujourd’hui possible grâce à l’association « Babigoù Breizh » et ses micro-crèches.
L’idée n’est pourtant pas neuve. Dès les années 1990, la question avait déjà été explorée dans le Finistère. Mais par faute de personnels formés au breton et à la petite enfance, ce projet n’avait pas vu le jour. Depuis le début des années 2000, l’association « Divskouarn » travaille à l’insertion du breton dans des structures d’accueil déjà existantes. « Babigoù Breizh » marque donc un nouveau pas avec une formule complètement immersive.
Le développement des jeunes enfants au centre du système
Dans un contexte de progression constante du breton dans la scolarité et de besoin toujours plus prégnant de crèches, l’association vannetaise pose les premières pierres d’une réponse adaptée. Mais sa particularité vient aussi du fait qu’elle propose un service de micro établissements n’accueillant qu’une dizaine d’enfants. C’est donc au plus près des besoins de chacun que s’investissent les membres de « Babigoù Breizh ».
A taille humaine, ces centres sont aussi de formidables lieux d’éveil pour les enfants. En effet, le bilinguisme précoce permet un développement cognitif et psychologique important. Nous notons par exemple une plus grande capacité aux raisonnements abstraits, à l’intelligence verbale, à la souplesse mentale ou encore à la résolution de problèmes. L’immersion est donc une chance et un véritable support pédagogique dépassant le simple apprentissage du breton.
L’avenir de la langue
Prix de l’avenir de la langue bretonne en 2012, « Babigoù Breizh » poursuit son développement avec l’ouverture ce mois-ci d’une crèche à Rennes ainsi qu’avec un projet d’ouverture à Brest. Pour autant, comme l’explique Jocelyn Déqué, chargé du développement de la structure, « il y a encore un hiatus à résorber ». L’association a d’ailleurs récemment énoncé le projet ambitieux d’atteindre 400 places de crèches d’ici 15 ans. Un chiffre synonyme d’emplois, puisque les besoins en personnels qualifiés vont croissants.
Bien que la route soit longue et sinueuse, l’avenir de la langue passe donc par les jeux d’enfants !
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Loïck Roulaud
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