12 Juin 2018 | À la une
Les Bretons ont besoin d’eau ? Leurs légumes oui ! Les légumiers réclament un accès à l’eau pour assurer la pérennité de la filière. Si la bonne volonté est de mise pour protéger la ressource, respecter les règles et protéger l’environnement, les demandes d’autorisation de retenues collinaires se font, elles, très pressantes.
Et oui, herbe et légumes ne poussent pas tout seuls en Bretagne, malgré une pluviométrie record à faire pâlir les producteurs du Sud-Ouest…
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Article de Hélène Bonneau publié sur le site Terra.bzh
10 Juin 2018 | À la une
« On n’a pas été prévenu », disent les habitants. « Il n’y avait pas moyen de prévoir », répondent les élus. « Pour un orage, ce n’est pas possible car le degré de fiabilité des prévisions n’est pas suffisant », dit à la télé un météorologue. Soit.
Il est possible de rester les bras plus ou moins ballants devant ces fatalités. Toutefois, il reste aussi curieux en 2018 de voir différents cafouillages dans les transmissions (à Plérin par exemple, entre les services de la Préfecture, la mairie et la population), voire de constater qu’à Morlaix ou Dinard les gens n’avaient qu’à plonger dans leurs bottes au dernier moment. Comme ailleurs en France, la vague des orages a, certes, été exceptionnelle et il reste très difficile de prévoir des trombes si soudaines. A l’inverse, plus les prévisions sont certifiées à l’échelle locale (le « sur-mesure »), moins on a de chances de se tromper.
Dans ce cadre, on a plusieurs fois vanté la start-up « météo Bretagne » de deux jeunes passionnés de météo. On a rappelé que le climat breton était le plus complexe de France (V. Dubreuil), avec à la fois une faible variation sur l’année et une immense variabilité structurelle liées à l’originalité péninsulaire (tempêtes, amplitude des marées, etc.). On a souligné que l’échelle française était trop vaste et nébuleuse pour prendre en compte ces spécificités régionales et locales.
On sait aussi que le réchauffement climatique risque fortement de multiplier le nombre des épisodes climatiques violents, avec une fréquence répétée d’accidents (comme à Morlaix), des conséquences économiques redoutables (la dévastation de locaux, le renchérissement exponentiel du prix des assurances, un essor des risques humains, etc.).
Avec leurs 70 stations locales, ces jeunes ont été une nouvelle fois les premiers à annoncer plus justement ces orages, ont multiplié les messages plus précis de prévention, ont été sur leur pages Facebook (déjà 31 000 « j’aime ») les premiers à diffuser les premières images, tout simplement car ils en appellent à une météo très scientifique élaborée à l’aide de stations locales et non d’algorithmes. Ils mettent aussi en place une météo participative (chacun peut poster ses photos ou vidéos) plutôt que descendante. Ils sont déjà dans le monde de demain, créant la maîtrise de l’environnement pour plus de développement.
Tout va bien ? Ils font des prouesses avec leurs 70 stations. Toutefois, de façon incompréhensible, les mairies bretonnes suivent peu (environ 1 000 Euros l’équipement !). Pas de station à Morlaix. Pas de station à Brest. Aucune dans le cap Sizun ou dans la presqu’île de Crozon. Alors que le secteur de Dinan-Saint-Malo par exemple est bien maillé, un vide surprenant concerne tout l’est de l’Ille-et-Vilaine et le Kreiz Breizh.
Ce n’est pas trop le style de la maison de faire la promotion d’une société, association ou entreprise. A l’inverse, on est surpris de voir le peu de réactions des élus bretons, voire leur apathie, alors que ce projet prouve sa performance (ils aident désormais la météo sur différentes chaînes bretonnes), qu’il est multi-services (par exemple pour informer en direct dans la commune les habitants sur « le temps qu’il fait », annoncer sur certains panneaux numériques en direct les risques, etc.). Le rêve de ces météorologues et prévisionnistes est d’avoir au moins une station par commune, de progresser sur la prévision, d’avoir une météo enfin fiable sur toute la Bretagne. C’est une réponse au fonctionnement des nouvelles sociétés et une solution pour demain. Au lieu de croire encore comme beaucoup à des météos pyramidales et des précisions descendantes « parce que cela a toujours été comme cela », la construction de cet outil mariant le global (la précision satellitaire dont ils disposent) au local (des stations décentralisées en open source, la participation de la population) serait certainement une première mondiale. Vu les budgets nécessaires, n’est-il pas temps en 2018 d’en cesser avec ces discours fatalistes répétant « qu’on n’y peut rien ». Si les décideurs se bougent, le ciel nous tombera moins vite sur la tête.
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Bretagne Prospective
9 Juin 2018 | Actualités
Trilingue (français, anglais, breton), Myrzinn Boucher-Durand, 25 ans, est accueillie à bras ouverts au sein de la prestigieuse université américaine de Harvard. Cette future doctorante en langues celtiques originaire de Vannes, dans le Morbihan, va y donner les tout premiers cours de breton.
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Article de Nelly Cloarec publié dans Ouest-France
7 Juin 2018 | Actualités
En direct des quais. Soucieux de se positionner au plus près de ses adhérents et partenaires, le pôle de compétitivité Pôle mer Bretagne Atlantique s’est réuni, vendredi, au Guilvinec. Objectif : dynamiser la Croissance Bleue en donnant une large place à l’innovation.
Le Pôle de compétitivité mer Bretagne Atlantique, basé à Plouzané a pour objectif de dynamiser la Croissance Bleue en donnant une large place à l’innovation qu’il accompagne, de Saint-Malo à Nantes, en s’appuyant sur un tissu industriel aussi dynamique qu’éprouvé, dense, et soutenu par des partenaires publics et privés. Son fer de lance c’est l’émergence de projets innovants qu’il labellise, porte et accompagne en Bretagne et Pays de la Loire.
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Article publié dans Ouest-France
5 Juin 2018 | Actualités
C’est l’une des plus belles pépites de la Breizh Tech ! Et un nom très usité pour un autre usage mais désormais en passe de devenir une véritable marque de fabrique. Klaxoon est décidément née sous une bonne étoile. Sa trajectoire est fulgurante, son succès gagne tous les continents et elle vient de réussir à lever 43 millions d’euros (50 millions de dollars) pour conforter encore plus sa position de leader mondial. Dans quoi ? Non, pas dans le klaxon pour voitures sans chauffeur. La start-up rennaise a vite grimpé au septième ciel du numérique en misant sur un concept encore plus vieux que la première locomotive : la réunion de travail. Ce lieu de rencontre aux habitudes quasi immuables depuis deux siècles où il y a le ou les intervenants, les écoutants, les baillants et éventuellement les dormants.
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Article publié sur bretagne-bretons.fr
2 Juin 2018 | Actualités
La startup installée à Rennes souhaite produire des crevettes haut de gamme, non congelées et élevées dans une démarche durable. Agriloops est en levée de fonds jusqu’en juillet pour produire son premier prototype d’aquaponie en eau salée, avant un passage à la phase industrielle en 2020.
Les carpes et les tomates font bon ménage, les saumons et les plantes aromatique filent le parfait amour. A l’heure de l’intégration de l’agriculture dans les villes, on parle de plus en plus de l’aquaponie.
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Article de Pascale Paoli-Lebailly publié sur le site de la Tribune
1 Juin 2018 | Actualités
Depuis quelques jours, certains médias essayent de faire un amalgame entre indépendantistes bretons et ceux qui boycottent le film caricature bécassine du réalisateur parisien Bruno PODALYDES.
Non, il n’est en aucune manière nécessaire d’être indépendantiste breton pour ne pas souhaiter aller subir cette humiliation dans une salle noire.
Ou alors il faut être raciste pour ne pas le boycotter.
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Article publié sur nhu.bzh
31 Mai 2018 | Actualités
Le week-end dernier, François de Rugy a relancé sur Twitter le débat sur le retour de la Loire-Atlantique en région Bretagne. Le député nantais (LREM) François de Rugy y répond à une question d’un internaute sur la réunification de la Loire-Atlantique avec la région Bretagne : « Le plus tôt sera le mieux », lâche celui qui est aujourd’hui le président de l’Assemblée nationale.
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Article publié sur le site de Presse Océan
27 Mai 2018 | Actualités
Kelennomp ! (Enseignons !) C’est le nom de l’association née ce samedi 26 mai à Quimper (Finistère). Son but : rassembler tous les enseignants de breton et en langue bretonne. Quel que soit le niveau, quelle que soit la filière (publique, privée, associative). Selon ses cofondateurs, le tableau est sombre. Il est urgent d’agir.
En 2000, 1,1 % d’enfants bénéficiaient d’un enseignement du breton en Bretagne. Aujourd’hui, le pourcentage atteint un petit 3 %.
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Article de Nelly Cloarec publié dans Ouest-France
26 Mai 2018 | Actualités
Deux éléments font que la fermeture de la maternité de Guingamp est inacceptable, ou alors suicidaire.
Le premier est qu’il est difficile de trouver en Bretagne un pays aussi bien individualisé. En effet, la ville se localise dans une situation rare en Bretagne, un peu dans les terres, et s’intitule logiquement carrefour de l’armor et de l’argoat. Si la commune de Guingamp ne compte que 8 008 habitants, elle est au centre d’un pays nettement identifié qui regroupe 64 communes et 72 000 habitants. Il s’agit donc d’une centralité que les géographes qualifient de secondaire… mais qui joue un rôle primordial en créant un pôle intermédiaire entre les villes littorales (ici Lannion, Paimpol) et l’arrière-pays (il faut trois quarts d’heure pour rejoindre Carhaix, 55 minutes pour rejoindre Loudéac). Situé exactement à mi-chemin entre Saint-Brieuc et Morlaix, le pays de Guingamp est donc incontournable et cette ville assure une centralité effective et indispensable pour des dizaines de milliers de personnes. Y fermer la maternité reviendrait alors très directement à désertifier ce territoire, à créer une augmentation éventuelle des risques en cas d’urgence, même si, sur ce sujet, rien n’est simple car trop peu de services peuvent aussi augmenter les problèmes ; à dire surtout que ce pays est sans avenir.
Car le second point touche surtout à la dimension symbolique. Ceux qui disent que la maternité doit fermer pour des raisons financières (et être remplacée par un pôle « périnatal ») ont-ils réfléchi à la portée économique de cette décision ? Au-delà des seules considérations de services, il ne serait donc plus possible de naître à Guingamp, plus personne ne se dirait « de » Guingamp. Or, on sait aujourd’hui que le sentiment d’appartenance et la volonté de vivre et travailler au pays sont parfois, pour quelques décideurs, un élément fondamental aidant au lancement de projets territorialisés. Les décideurs ont-ils une seconde réfléchi à la portée exacte de leurs décisions ? Si l’on voulait tuer la vie économique de Guingamp, on ne s’y prendrait pas mieux. Le pays gardera ses cimetières et ses services de gériatrie. A l’inverse, ce sera un réel bassin de vie… où l’on ne pourra plus naître. Les retombées économiques de cette mesure risquent d’être colossales, déterminantes, de freiner directement l’implantation de jeunes ménages, d’avoir un effet cumulé sur bien d’autres services et un impact négatif qui dépassent de très loin les seules difficultés financières ou comptables qui président à cette décision. C’est un enjeu global d’image. Avec d’autres, comme à Carhaix, de dire non à cette fermeture qui est tout sauf anecdotique. Elle s’opérerait en contradiction flagrante avec un pays qui, sur plusieurs aspects (que ce soit aux plans économique, sportif ou culturel), sait au contraire se souder. Malgré toutes les difficultés, il n’est pas possible de fermer un tel symbole pour tous ceux qui, comme nous, sont convaincus que l’équilibre territorial est la chance essentielle pour l’avenir de la Bretagne.
Jean Ollivro